ASBO - Un bilan difficilement tenable pour Taine

Après un intérim prolongé, le duo Hervé Laronce - Kader Sahnoun avait laissé place à Christophe Taine, arrivé en grande pompe dans un club où il avait effectué une partie de sa formation en tant que joueur. Dès son arrivé, l'entraîneur qui sortait d'un passage réussi du côté du FC93 affichait la couleur en déclarant : "C'est moi la patron !" dans les colonnes du Courrier Picard. 

Un patron qui avait un objectif clair, celui de ramener l'AS Beauvais Oise dans les deux ans en National 1. La première saison devait servir de rampe de lancement avec une place dans le top 5 souhaitée. Un objectif en phase avec les moyens alloués que ce soit pour bâtir l'équipe ou le staff, particulièrement renforcé afin d'accompagner au mieux l'équipe au quotidien. Force est de constater que le compte n'y est pas. L'ASBO luttant jusqu'au dernier moment pour son maintien dans une poule C avec il est vrai cinq descentes, en terminant à la 7e place avec 37 points (10 victoires, 7 nuls et 9 défaites). Une saison par ailleurs entachée par une élimination en Coupe de France dès le 5e tour sur la pelouse de Choisy-au-Bac (Régional 1) (2-0).

Malgré le changement de présidence à l'ASBO, l'entraîneur isarien a pu travailler dans la continuité, conservant une grande partie de l'ossature de la saison précédente : (Rabouille, Kouamé, Sauvage, Dauchy, Sylla, Digbeu, Ménard, Pelletier, N'Guessan, Aminer, Boucharoud, Mabueni, Chahid) et enregistrant de nombreuses signatures. Le technicien a également pu compter sur de la stabilité au sein de son staff, ainsi que sur un terrain d'entraînement flambant neuf, dédié à l'équipe fanion, assurant un cadre de travail particulièrement enviable à ce niveau. 

Vendredi, à l'occasion de la réception de Balagne au stade Pierre-Brisson, l'AS Beauvais Oise atteindra déjà le tiers de sa saison. Le moment de faire un premier bilan qui s'annonce déjà négatif pour l'homme fort du banc de touche beauvaisien. Qu'importe le résultat de vendredi, le bilan comptable sera négatif, avec, avant de disputer cette dixième journée, seulement 2 succès, 3 nuls et 4 défaites, ce qui porte le bilan depuis son intronisation à 12 victoires, 10 nuls et 13 défaites, soit 46 points pris (1.3 point par match). C'est moins que son prédécesseur en ne prenant en compte que les résultats obtenus en National 2. En effet, Sébastien Dailly a décroché 19 succès, 13 nuls et s'est incliné 15 fois lorsqu'il était sur le banc sang et neige en N2 (1.5 point par match). 

Outre ce bilan purement statistique, la gestion humaine a laissé des traces. Depuis quelques semaines, les langues se délient. Certains joueurs n'hésitent plus à confier leur frustration en off. En même pas deux saisons, les conflits internes ont été nombreux. La saison passée, Christopher Baptista s'est vu écarter du groupe fanion, en conflit avec son entraîneur. Il n'est pas le seul, le capitaine du début de saison, Zakaria Belkouche en a également fait les frais. Joueur réputé irréprochable partout où il est passé, Belkouche a terminé au placard à Beauvais, disparaissant des feuilles de match après dix journées disputées. Il a retrouvé les terrains du côté de Créteil, où il est titulaire tous les weekends. Adrien Pinot a également eu maille à partir avec le technicien à la fin de son aventure à Beauvais. Cette saison, c'est l'expérimenté Diaguely Dabo qui s'est vu écarter, pousser avec insistance vers la sortie. Les soutiens du technicien âgé de 50 ans se font de plus en plus rare et les résultats ne s'améliorant pas, sa situation semble désormais inextricable.