Les joueurs de l'ASBO s'expriment après les décisions de la FFF Football Association Sportive Beauvais Oise | Publié le 18 novembre 2021 à 12:14 par Bellovaque Partager sur Facebook Tweeter Partager par email Crédit photo : ASBO Les joueurs de l'AS Beauvais Oise ont publié une lettre ouverte sur le site officiel du club, dans laquelle ils s'indignent des décisions prises par la Fédération Française de Football, suite à l'arrêt du match à la mi-temps de la rencontre de Coupe de France à Waziers. Communiqué des joueurs de l’équipe fanion de l’ASBO (National 2)À Beauvais, le jeudi 18 novembre 2021 :Lettre ouverte d’une équipe de frères et d’hommes.Les règles plus importantes que l’humain ?C’est ce dont nous nous sommes rendu compte après qu’il nous ait étédemandé d’aller rejouer, dans des conditions similaires, le simplematch de football qui a amené notre frère Eduardo Rodrigo à sebattre à l’hôpital contre de graves blessures.Nous ne sommes pas là pour parler de l’état de santé de notre copain,notre ami, notre camarade, notre coéquipier ou encore notre frère.Nous ne sommes pas là pour donner des leçons à quiconque. Noussommes conscients que les règles sont les règles et qu’il fautles respecter. Mais à l’heure où nous écrivons cette lettre, cesont la colère et l’incompréhension qui prédominent.De la colère car, par les temps compliqués que nous vivons, où lerespect et la solidarité doivent primer, ces valeurs semblent êtreoubliées. De l’incompréhension, ensuite, par rapport à ladécision de rejouer ce simple match de football, qui était à notreavantage, sans la moindre adaptation à la situation humaine et aucontexte émotionnel.Oui, nous irons jouer ce match ! Puisque c’est la règle etpuisqu’Edu nous l’a demandé, nous irons jouer pour notre frèreet notre dignité. Mais à notre humble niveau, nous aurions aimé unpeu plus de considération et d’humanité. Chaque personne estdifférente, chaque homme a une faculté ou non à gérer sesémotions. Retourner sur un terrain qui a marqué à vie la mémoirede chacun d’entre nous n’est pas si simple. Se remémorer cetteaction fatidique ou autre événement de ce match reste compliqué àvivre. « Je suis choqué », « je n’arrive pas a ne pas y penser », « impressionnant », « marquant », « j’ai pleuré », « en colère », tous ces mots entendus depuis dans notre vestiaire résument parfaitement l’état d’esprit de notre équipe.Ce n’est pas une simple blessure, c’est un événement tragique quirestera dans nos têtes. Nous aurions aimé être écoutés avant deprendre une décision trop hâtive. Nous pensons que c’étaitpeut-être l’occasion de montrer que l’humain était plusimportant que tout. Nous irons jouer ce match dans des conditionsparticulières, compliquées à imaginer, avec des émotions àgérer, avec l’envie de donner de la force à notre frère qui sebat. On ne le décevra pas, on se battra avec notre cœur, soyez ensûrs !!!Une simple équipe de football et d’hommes.